Sommet de l’Assemblée générale des Nations Unies sur la biodiversité

Berne, 30.09.2020 - Déclaration de la présidente de la Confédération Simonetta Sommaruga

(traduction du discours tenu en anglais) 

Monsieur le Président de l’Assemblée générale,
Excellences,
Mesdames et Messieurs,

En 2020, les habitants du monde entier doivent affronter un nouveau problème, celui de la crise du coronavirus et supporter les conséquences de la pandémie sur l’économie et sur notre vie quotidienne.

Outre cette crise sanitaire, nous devons tous encore faire face à deux défis monumentaux qui menacent notre existence même : le changement climatique et la perte de biodiversité.

Il y a cinq ans, la communauté internationale est parvenue à Paris à un accord sur le maintien de l’élévation de la température moyenne de la planète en dessous de 2 °C, et si possible en dessous de 1,5 °C. Des progrès similaires doivent être accomplis en matière de biodiversité.

Pendant trop longtemps, nous avons cru que la biodiversité pouvait être sauvegardée uniquement par la création de parcs nationaux. La conservation est importante, mais elle n’est pas suffisante en soi.

Il s’agit donc de repenser notre modèle économique :

  • Nous devons appliquer des garanties aux flux financiers afin d’assurer que les projets d’investissement n’aient pas de conséquences négatives sur la biodiversité ;
  • Les gouvernements doivent adapter leurs incitations financières et leurs subventions afin de privilégier des modes de production durables qui ne nuisent pas à l’environnement.

Il est évident que les ministres de l’environnement ne peuvent pas résoudre seuls le problème.

Ce sommet de l’Assemblée général des Nations Unies est l’occasion pour les chefs d’État et de gouvernement de reconnaître leur responsabilité et de veiller à ce que la production ne soit pas réalisée au détriment de la nature, et donc au détriment de la population.

Je suis convaincue que le secteur privé aussi réalise qu’exploiter, polluer et détruire la nature n’est pas rentable à moyen terme. Pour tout dire, sans un environnement naturel, nous, les humains, n’avons plus de base de survie et encore moins d'activité économique.

À défi planétaire, solution planétaire. La communauté internationale a adopté l’Accord de Paris afin d’atténuer le changement climatique. Il s’agit désormais de mettre en place un cadre ambitieux visant à enrayer la perte de biodiversité. Nous avons besoin de règles mondiales strictes, contraignantes et évaluables.

La Suisse souscrit pleinement à l’appel de la High Ambition Coalition for Nature and People visant à protéger la biodiversité de 30 % des surfaces terrestre et maritimes de notre planète d’ici à 2030. Dans ce contexte, la Suisse a décidé de renforcer la protection de ses sols. D’ici à 2050, nous entendons arrêter la dissémination des zones d’habitation. Nous avons donc défini un objectif précis et neutre pour le changement d’affectation des terrains.

L’année prochaine, nous adopterons un nouveau cadre mondial lors de la Conférence des Parties à la Convention sur la diversité biologique (CDB). Je suis certaine que ce cadre incitera l’ensemble des acteurs aussi bien à préserver les écosystèmes naturels qu’à gérer durablement notre environnement et donc limiter la pollution.

Nous devons travailler dur pour réaliser la vision de la CDB pour 2050, à savoir de vivre en harmonie avec la nature.

Mais c'est dans notre intérêt à tous, partout dans le monde.


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