De quoi s'agit-il ? L’essentiel en bref

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Le tunnel routier du Gothard doit être régulièrement fermé au trafic pour procéder aux travaux d'entretien et de réfection.
Le tunnel routier du Gothard doit être régulièrement fermé au trafic pour procéder aux travaux d'entretien et de réfection. © Keystone

Le tunnel routier du Gothard a été mis en service en 1980. Il relie Göschenen (UR) et Airolo (TI) et garantit ainsi durant toute l'année une bonne liaison routière à travers les Alpes. Du fait de son ancienneté, le tunnel routier du Gothard doit subir une réfection complète, impliquant sa fermeture pendant une longue période. La question se pose de savoir comment gérer le trafic pendant cette période.

Le Conseil fédéral et le Parlement ont examiné en détail plusieurs variantes. Après évaluation de tous les avantages et inconvénients, ils ont décidé de construire d'abord un second tube, sans augmentation de la capacité, puis d'assainir le tunnel existant. De cette manière, l'axe routier du Gothard restera ouvert au trafic même durant les travaux de réfection.

Le coût de cette variante est estimé à environ 2,8 milliards de francs. Ce montant inclut les coûts de construction du second tube, les coûts de réfection du tunnel existant et les coûts des mesures transitoires. Ces dernières sont nécessaires pour assurer l'exploitation du tunnel existant jusqu'à l'ouverture du second tube.

Plus de sécurité

A l'issue des travaux de réfection, deux tubes seront disponibles mais une seule voie sera en service dans chaque sens de circulation. Le risque d'accident diminuera : les collisions frontales et latérales pourront ainsi être largement évitées. En cas d'incendie, le système à deux tubes offre de meilleures chances de sauvetage et de survie. Les pompiers et les secours pourront se rendre plus rapidement sur place étant donné que l'accès se fera par la bande d'arrêt d'urgence ou par le tube évacué.

Une solution durable

Grâce à un second tube, les futurs travaux de réfection pourront être gérés plus facilement. Sans second tube, le tunnel devrait être fermé au trafic pour une période prolongée tous les 30 à 40 ans - et pour gérer la totalité du trafic, il faudrait envisager le chargement sur le rail des voitures de tourisme et des poids lourds. Les terminaux nécessaires à cet effet devraient ensuite être démantelés. Les sites envisagés pour les installations de chargement sont controversés ; il faut s'attendre à des oppositions. Avec un second tube, la Suisse serait dotée d'une solution durable, dont profiteront également les générations futures.

La protection des Alpes est sauvegardée

Avec la solution proposée par le Conseil fédéral et le Parlement, il n'y aura pas d'augmentation de la capacité. C'est ce que garantissent l'article constitutionnel sur la protection des Alpes et une nouvelle restriction inscrite dans la loi : après la réfection du tunnel du Gothard, seule une voie par sens de circulation peut être ouverte au trafic. Quant au système de régulation du trafic lourd appliqué depuis 2001, il est inscrit dans la loi. Ce système veille à limiter le nombre de poids lourds se retrouvant en même temps dans le tunnel et à garantir le respect d'une distance minimale.

Que se passera-t-il en cas de NON ?

En cas de rejet de la solution du Conseil fédéral, la réfection du tunnel actuel devrait se faire sans le second tube. Cette solution serait particulièrement onéreuse et comporterait de nombreux inconvénients : le tunnel devant être fermé pour les travaux de réfection, un chargement sur le rail s'impose pour les voitures de tourisme et les poids lourds. Une telle réfection coûterait entre 1,2 et 2 milliards de francs.

Pour le chargement des voitures de tourisme sur le rail, la liaison ferroviaire Göschenen-Airolo en service jusqu'en 1980 devrait être rétablie. En outre, des aires d'attente seraient nécessaires à proximité de Göschenen et d'Airolo. Pour les camions, il serait nécessaire de prévoir entre Erstfeld et Biasca un nouveau chargement sur le rail à travers le tunnel de base du Gothard, qui sera mis en service en 2016.
Les sites entrant en ligne de compte pour accueillir ces installations de chargement sont toutefois controversés. Il faut s'attendre à des oppositions. Le scepticisme prévaut dans les cantons du Tessin et d'Uri, d'autres cantons ont d'ores et déjà annoncé qu'ils ne veulent pas d'installations sur leur territoire.

Pourquoi le Conseil fédéral recommande le Oui à la réfection assortie de la construction d'un second tubeic pendant cette période

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