Les paroles prononcées font foi

Madame la conseillère fédérale, chère Elisabeth,

Monsieur le président du Conseil national,

Madame la présidente du Parlement jurassien,

Monsieur le président du Gouvernement jurassien,

Monsieur le maire des Breuleux,

Mesdames et Messieurs, les représentants des autorités fédérales, cantonales et communales,

Chères et chers invités,

Chères Jurassiennes et chers Jurassiens,

Il est des jours heureux en politique, des nuits aussi, comme celle que j’ai le privilège de vivre avec toi ce soir et avec vous tous, ici présents.

A ce que j’ai dit tout à l’heure à Delémont, j’aimerais ajouter qu’Elisabeth Baume-Schneider, aussi fière qu’elle soit de cette terre jurassienne qui l’a façonnée, est davantage qu’une représentante de son canton.

Sa compréhension du monde et des problèmes des gens va au-delà des frontières entre villes et régions périphériques.

Diriger une haute-école sociale à Lausanne, c’est faire preuve d’ouverture aux réalités de la vie de tous, que ce soit aux Breuleux ou à Renens.

Créer une filière de maturité bilingue, destinée aux Romands ET aux Bâlois, c’est mettre des chances supplémentaires dans le « Rucksack » des jeunes Romands comme des Alémaniques. C’est aussi faire preuve d’intérêt pour la culture de l’autre.

A propos de culture, c’est Elisabeth Baume-Schneider qui, en bonne fille de paysans, a planté la graine devenue le théâtre du Jura quand elle était au gouvernement jurassien;

elle qui a présidé la Commission fédérale du cinéma,

elle qui lit de la poésie pour se ressourcer,

elle qui écoute Arvo Pärt ou Pink Floyd en revenant du boulot,

elle qui lève le nez et regarde tomber la neige sur ses chers pâturages des Franches-Montagnes.

Le goût de la nature lui a été donné au berceau. Quant au goût des autres, il est inné, chez elle.

Elle parle avec les gens – très vite et beaucoup, oui, mais elle les écoute aussi, parfois longuement. Ce qui peut bousculer ses horaires.

Son sourire contagieux l’excuse alors au mieux.

Je ne me souviens pas qu’elle ait été en retard quand elle présidait la commission de l’environnement et de l’énergie du Conseil des Etats.

Ce dont je me souviens, c’est qu’elle a réussi à y faire passer la révision des lois sur l’énergie et la sécurité de l’approvisionnement.

Cela dans une commission réputée « difficile ».

Difficile en raison des contenus qu’elle traite, complexes, et difficile aussi en raison du caractère, mettons… complexe aussi, de ses membres. Elle a permis ainsi un grand pas en avant pour les énergies renouvelables.

Pour finir, j’aimerais vous dire à quel point ce fut un plaisir pour moi de croiser le chemin de cette politicienne hors pair qui est aussi un être humain d’exception.

Je suis sûre et certaine qu’elle saura déployer ses talents et son savoir-faire dans son département de justice et police.

Les conseillers et conseillères fédérales y entrent souvent à contre cœur.

Pourtant, moi qui y ai passé huit ans, je peux vous le dire :

ce qui se prépare et se décide dans ce département touche très directement à la vie des gens, des réfugiés bien sûr, mais aussi à celle de la population en général et à la condition des femmes en particulier.

Chère Elisabeth,

Juste après ton élection, tu as évoqué la tendresse et l’amour. Ce sont des sentiments dont on parle peu au Palais fédéral.

Ta tendresse à toi, je l’ai ressentie dans la semaine pleine d’incertitude que j’ai vécue après l’AVC de mon mari.

Tu m’as envoyé un message, chaque jour.

Avec des images de fleurs de ton jardin et tes mots, poétiques, sensibles.

Tu m’as réconfortée, tu as bercé mon âme et je t’en remercie.

Mais surtout : bravo pour ton élection !

Et vive notre conseillère fédérale jurassienne !

Discours en l’honneur de la conseillère fédérale Elisabeth Baume-Schneider (Les Breuleux)