La politique suisse des transports vise à transférer le transport de marchandises à travers les Alpes de la route au rail. La collaboration avec l’Italie s’est avérée solide et pragmatique au cours des dernières années, aboutissant à un nouveau mémorandum d’entente entre les deux pays. Une collaboration se met également en place en matière de politique énergétique : un accord concernant la garantie des livraisons de gaz permet d’améliorer la sécurité pour la Suisse et l’Italie dans ce domaine.
Avec l’accord dans le domaine des transports, la Suisse et l’Italie entendent continuer à renforcer leur collaboration en matière de transport ferroviaire. Il s’agit de développer davantage le réseau ferroviaire entre les deux pays pour que le transport de voyageurs et de marchandises dispose de liaisons internationales encore plus efficaces. L’une des principales mesures de l’accord concerne, du côté italien, le tronçon à trois voies entre Chiasso et Milan (Lombardie), visant à réduire encore le temps de parcours entre Zurich et Milan. Du côté suisse, les tunnels de base du Loetschberg et du Zimmerberg doivent être aménagés. Ces mesures sont comprises dans l’étape d’aménagement 2035. En renforçant le rail, la Suisse et l’Italie entendent contribuer à la décarbonation du trafic transfrontalier.
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L’accord signé le 6 juillet 2023 fait suite à un mémorandum d’entente datant de 2012. Les objectifs qui y étaient formulés ont entre-temps été atteints avec la construction de la NLFA et l’aménagement des tronçons d’accès italiens. Les deux ministres ont également abordé la question des lignes de bus régionales transfrontalières. La Confédération s’efforce d’apporter des clarifications juridiques afin que les cantons et les régions italiennes puissent proposer une offre de transports publics conviviaux dans la région frontalière.
Un accord permet à la Suisse d’acheter du gaz acheminé par un gazoduc italien
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Au terme d’une longue préparation ciblée, le DETEC dispose désormais d’un accord avec l’Italie. Depuis 2022, le DETEC a négocié avec le ministère italien de l’environnement et de l’énergie pour mettre en place une réglementation en cas de pénurie s’accompagnant d’éventuelles restrictions d’exportation du côté de l’Allemagne. Grâce à cette réglementation, les fournisseurs suisses peuvent, en cas d’extrême urgence, acheter une partie du gaz naturel à ENI, le fournisseur d’énergie semi-public italien. ENI transporte ce gaz via le gazoduc Transitgas, qui relie la France à l’Italie en passant par la Suisse. En contrepartie, la Suisse s’engage à ne pas intervenir concernant les capacités réservées par ENI en Suisse. L’accord conclu entre le DETEC et le ministère italien de l’environnement et de l’énergie contribue donc à la sécurité de l’approvisionnement en Suisse. Point essentiel: l’Italie garantit que l’exportation de l’Italie vers la Suisse reste possible. C’est également le cas si les quantités prévues dans le contrat ne suffisent pas pour l’approvisionnement des clients suisses protégés.
