Les températures ne cessent d'augmenter à l'échelle mondiale, accroissant le risque d'un dérèglement climatique hors de contrôle qui aurait des répercussions désastreuses sur l'homme et l'environnement. La protection du climat représente un défi à l'échelle planétaire. La Suisse s'investit pour limiter le réchauffement climatique et ses répercussions en menant une politique active chez elle et à l'étranger.
Politique climatique en Suisse
Le réchauffement climatique est dû aux gaz à effet de serre résultant essentiellement de la combustion de pétrole et de gaz naturel. La Suisse contribue avec la loi sur le CO2 aux efforts coordonnés à l'échelle internationale pour protéger le climat. Cette loi exige que les émissions de CO2 en Suisse soient réduites d'ici 2020 de 20 % par rapport à 1990.
Pour y parvenir, la Suisse a notamment introduit en 2008 une taxe sur le CO2 prélevée sur les combustibles fossiles. Il s'agit d'une taxe d'incitation dont le produit est redistribué à la population et aux entreprises. Actuellement, pour le mazout, elle s'élève à 84 francs par tonne de CO2. Elle affecte ainsi jusqu'à 300 millions de francs par année aux mesures destinées à réduire les émissions de CO2 des bâtiments. Une meilleure isolation des fenêtres, des portes et des façades en fait partie au même titre que le remplacement des anciens chauffages par des systèmes n'émettant pas de CO2. Il est ainsi prévu de réduire les émissions du secteur du bâtiment de 40 %.
Dans le secteur des transports, la réduction du CO2 devrait être de 10 % et, dans l'industrie, de 15 %. La loi sur le CO2 tient également compte des gaz à effet de serre dans d'autres secteurs tels que l'agriculture.
La politique climatique internationale se fonde sur la Convention-cadre de l'ONU sur les changements climatiques de 1992, dans laquelle 193 pays se sont engagés à réduire leurs émissions pour empêcher une dangereuse perturbation du système climatique.
Le protocole de Kyoto revêt à cet égard une grande importance; il complète la convention-cadre sur les changements climatiques contraignant les pays industrialisés à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre entre 2008 et 2012. Comme l'UE et d'autres pays, la Suisse est disposée à s'engager dans une deuxième période du protocole de Kyoto à des réductions supplémentaires d'au moins 20 %.
Lors de la Conférence de Paris sur le climat, qui a eu lieu au mois de décembre 2015, 195 pays ont adopté un accord contraignant liant tous les États. L’objectif de cet accord est de limiter l’augmentation de la température à l’échelle mondiale à moins de 2 degrés. La Suisse s’est fortement engagée dans les négociations ayant abouti à cet accord. Elle compte réduire ses émissions de gaz à effet de serre entre 2020 et 2030 de 50 % par rapport à 1990. La loi sur le CO2 devra également être révisée (Cf. encadré «Loi sur le CO2»).
Étant donné que le réchauffement climatique peut tout au plus être limité à 2°C dans le meilleur des cas, une adaptation aux conséquences du changement climatique devient primordiale. Dans ce contexte, la Suisse soutient par exemple le Fonds vert pour le climat. Ce fonds permet de financer des projets en lien avec la protection du climat dans les pays en voie de développement.