Tant le trafic ferroviaire des voyageurs que celui des marchandises sont en forte augmentation. Malgré d’importants aménagements, le réseau ferroviaire suisse ne tardera pas à être de nouveau à la limite de ses capacités. De nombreux tronçons et gares sont concernés. Au moyen de divers programmes d’aménagement, la Confédération veille à ce que le réseau ferroviaire puisse offrir les capacités demandées au moment voulu.
Le Conseil fédéral et le Parlement entendent renforcer davantage le rail. Au total, 2,95 milliards de francs supplémentaires sont prélevés sur le fonds d’infrastructure ferroviaire pour financer des extensions de projets d’aménagement importants.
1 : Gare de Genève, optimisation du projet et adaptations des crédits 2 : Tronçon Lausanne-Genève, nouveau tunnel entre Morges et Perroy 3 : Tunnel de base du Loetschberg, aménagement à deux voies 4 : Gare d’Olten, optimisation du projet et adaptations des crédits 5 : Tunnel multifonctionnel du Grimsel, planification du projet 6 : Tunnel de base du Zimmerberg, optimisation du projet et adaptations des crédits 7 : Gare de Stadelhofen, optimisation du projet et adaptations des crédits 8 : Tunnel de Brütten, optimisation du projet et adaptations des crédits
Développement de l’infrastructure ferroviaire (ZEB)
Le Parlement a adopté le programme ZEB en 2009. Il inclut des mesures infrastructurelles pour l’ensemble de la Suisse s’élevant à 5,4 milliards de francs. ZEB crée, entre autres, les conditions permettant l’utilisation de trains à deux étages d’une longueur de 400 m sur l’axe est-ouest via Berne et de trains à deux étages en Valais (Lausanne-Brigue). Le programme permet de densifier l’offre sur différents tronçons du trafic grandes lignes et du trafic régional. Il crée aussi les conditions permettant d’augmenter les capacités en trafic de marchandises sur l’axe nord-sud.
L’étape d’aménagement 2025 vise à augmenter les capacités des grands nœuds ferroviaires tels que Genève, Bâle et Berne, mais aussi à de nombreux autres endroits. Elle permet la circulation de davantage de trains de voyageurs et de marchandises et crée plus de place dans les gares. L’étape d’aménagement 2025 comprend des aménagements pour près de 6,4 milliards de francs et sera réalisée en parallèle au programme ZEB (développement de l’infrastructure ferroviaire).
Dans le cadre de l’étape d’aménagement 2035, la Confédération entend adapter l’offre ferroviaire à la demande croissante en introduisant des cadences supplémentaires à la demi-heure et au quart d’heure. Cela permettra de continuer à étoffer l’offre tant pour le trafic grandes lignes que pour le réseau express régional. L’étape d’aménagement 2035 coûte près de 12,89 milliards de francs et permet également de réaliser des aménagements sur les chemins de fer privés et pour le transport de marchandises.
Pour le développement à long terme du chemin de fer, le Conseil fédéral a adopté la perspective RAIL 2050, qui remplace la « Stratégie à long terme RAIL » et qui établit la stratégie d’aménagement ferroviaire jusqu’en 2050. À l’avenir, l’accent sera donc mis sur l’aménagement à l’intérieur des agglomérations ainsi que sur le développement des infrastructures reliant ces dernières. C’est dans ces zones que réside le plus grand potentiel de transfert modal. L’offre ferroviaire doit ainsi être améliorée en premier lieu sur de courtes et moyennes distances, par exemple par des offres RER additionnelles et par une revalorisation des gares de banlieue. Sur de longues distances, elle doit être développée aux endroits où le train n’est pas encore compétitif par rapport au trafic aérien et routier. Pour le transport de marchandises, l’accès au rail sera amélioré grâce à de nouvelles plateformes de transbordement et installations de logistique urbaine.
